
Culture et développement durable : vers quel ordre social ?
Quelques éléments d'introduction proposés par Aude Porcedda & Olivier Petit
« Il y a le visible et autre chose, sous-jacent, comme en creux, au-delà des cultures et des pays, dans l’espace blanc d’entre les signes. Si l’on ne comprend pas les langues étrangères, ce qui se dit, on perçoit néanmoins ce qui se joue, une main tendue est une main tendue. L’écrivain Nathalie Sarraute évoquait des Tropismes, du grec tropos, c’est la tendance d’un organisme, une plante, à croître dans une direction donnée, vers le bas ou la lumière. Les tropismes sont des prolongements parfois non-visibles ; on trouve également les saxifrages qui surgissent sur les rochers les plus arides et les plaques de bitumes des villes, nos vies sont peut-être un écho du monde vert.
(…) Les tracés sur ses toiles sont des chemins à prendre, ces lignes ouvertes, ces ovales sensuels créent des impressions d’infinis et d’érotisme latent, comme des prolongements des creux et des vagues du corps, les ondulations de l’Océan ou la terre-mère des tourbières du Limousin, le cosmos est ici, désirant et unifié dans l’instant formel. Ses oeuvres sous-verre nous regardent, ce sont des yeux, des fleurs venues d’Espagne, des seins ronds comme des abstractions mathématiques. »
Julie Navarro
« Je vois le ciel au fond du puits »
Editions La Compagnie d’Hauteville
64 pages
10 euros
ISBN 978-2-911352-05-X
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